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Mais, qu’est-ce que cela ?

Pour répondre, il me faudrait te voir Jésus !

Hélas la lumière qui me parvient aujourd’hui

Est nuit à mes yeux de chair.

Si, encore, j’entendais ta Parole, ta voix me nommer !

Toi qui d’un mot séduisais les foules,

Apaisais la tempête, consolais l’affligé,

De toi ne me parvient qu’un murmure, si lointain.

De ta main tu touchais la plaie du lépreux,

Du bout de tes doigts tu ouvrais les oreilles du sourd,

Ta salive mêlée d’un peu de poussière, et l’aveugle voyait.

Ce jour, je t’entends me dire : « Ne me touche pas ! »

Comment ne pas désirer ta présence,

Que cessent ces bombardements insensés : Toi Maître de Paix !

Que se vident tous ces lieux de souffrance : Toi l’ami des petits !

Tu te montres impuissant, le plus faible !

Je me contenterai de la trace de ta senteur, unique ;

Tu portais avec toi, les chaudes odeurs de tes pérégrinations,

Ton vêtement imprégné, des parfums épicés de ta Palestine. 

Seule signature de ton passage, une saveur de sueur et de sang !

Pourtant, au delà des impressions de mes sens,

A l’encontre de mes raisonnements d’homme sage, 

Relisant mon histoire, à chaque détour de ma vie, 

Ce sont bien tes pas que je croise !

Tu étais là essuyant les larmes de trop lourdes peines ;

Scellant de nouveau l’union de familles si proches d’une rupture ;

Réchauffant le cœur désespéré d’une maman ;

Redonnant par ta parole direction à l’égaré !

Alors, sans te voir, avec Marie, j’ai dit oui à ta Parole de Vie.

Avec Pierre, sans tenir compte de tous ceux qui s’éloignaient de toi,

J’ai redit ma confiance : « A qui irais-je, ta Parole est Vérité ! »

Et tu m’as gardé, près de Toi, dans la tenue du serviteur.

En compagnie de Marthe et de Marie, je me suis laissé séduire

Et j’ai tenté de fredonner en réponse à ton amour,

Le doux chant des humbles de cœur, te suivant sur la route étroite de la croix.

Là, je t’ai entendu, souffler à mon oreille : « Je serai avec toi pour toujours ! »

Louis Cesbron, Pâques 2025