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« Ô MON DIEU, DAIGNEZ ME FAIRE CONNAÎTRE CE QUE VOUS VOULEZ QUE JE FASSE »

À tout instant de notre vie, nous faisons face à des choix : du plus simple, comme de prendre l’escalier ou bien l’ascenseur, à des décisions aux conséquences multiples sur notre vie et sur celle des autres. Le parcours de vie de Claude-François Poullart des Places, dont nous faisons mémoire de la mort ce 2 octobre (315 ans), peut inspirer nos processus de prise de décision.

À la fin de ses études de philosophie, Claude s’interroge sur ce qu’il veut faire de sa vie ! Après en avoir parlé à son confesseur, il prend la décision de faire une retraite pour discerner, aidé par un accompagnateur. Son choix semblant clair maintenant, Claude informe ses parents de son désir de devenir prêtre ! Ceux-ci se montrent déçus car ils avaient projeté sur Claude la place de Conseiller au Parlement de Bretagne ! Ce rêve s’effondre !

Sur les conseils de son père, il part à Nantes pour des études de Droit. De retour à Rennes, Claude fait une autre retraite et prend cette fois-ci une décision définitive sur son choix de vie : il sera prêtre!

Avant sa décision de devenir prêtre, Claude s’est armé de moyens pour éclairer son choix de vie. Il prend ainsi le temps de s’informer auprès des personnes engagées dans le mariage ou dans la vie consacrée ; il résiste au désir parental de réparer la blessure narcissique familiale, son déclassement social ; il prend le temps de la prière, de la retraite et d’un accompagnement spirituel. Ces dispositions l’ayant aidé à renoncer à suivre ses inclinaisons pulsionnelles, Claude s’abandonne totalement à la volonté de Dieu. Dans sa prière, il fait cette supplication : « Ô mon Dieu (…) Daignez me faire connaître ce que vous voulez que je fasse. » Enfin, une fois la décision prise, il passe à l’action en s’engageant dans les études de théologie à Louis-Le-Grand.

Ce parcours de Claude nous rappelle qu’il n’est pas toujours aisé de faire des choix, surtout lorsque ceux-ci comportent des conséquences pour l’avenir ! Il faut néanmoins sortir des griffes paralysantes de la peur de se tromper, de la peur de l’échec, de la peur de déplaire ou de décevoir ; c’est ce que fait Claude !
Et nous, en ce début d’année pastorale et communautaire, avons-nous pris des décisions ou bien avons-nous buté sur des peurs qui nous paralysent et faisons comme d’habitude ? Y aurait-il de nouveaux appels missionnaires là où nous sommes implantés ?

Manuel Bumba GAIOLA