Ce temps inattendu de pandémie mondiale a bouleversé l’ordre de nos vies. Et la revue a vu ses projets de reportage à l’international bousculé. L’interview parue dans la revue des œuvres pontificales
missionnaires d’Espagne, « Misioneros, tercer milenio » (N° 209 de novembre 2020) a retenu notre attention. Nous avons décidé de la traduire pour vous permettre la rencontre avec Juan Antonio. Qu’il ouvre l’horizon de vos étés à la réalité de dialogue interreligieux au Nord Cameroun.
Franz Lichtlé, rédacteur, nous interpelle par son édito :
Par cette pandémie, on a redécouvert l’absolu, non pas dans les nuages, ni dans le virtuel, ni dans le ciel, mais dans l’autre à rencontrer, à découvrir, à affronter, à aimer… Cet autre, c’est mon prochain, mon aimé, mon voisin, mon adversaire, mon autrui, car j’ai découvert que je ne me suffis pas à moi-même. Je ne peux me satisfaire à l’identique, au semblable, à l’homogène.
J’ai besoin du contraire, de l’inverse, du différent, de l’opposé, de l’étrange, de l’inattendu, de l’étranger…
Si, pour le chrétien, Dieu s’est fait l’identique à l’humain, il lui a toujours échappé, et c’est bien parce qu’il s’est refusé à être saisi, contrôlé, soumis, qu’on a cherché à l’éliminer. Il est resté insaisissable, toujours à découvrir, à reconnaître, à dévisager… C’est pourquoi le chrétien est continuellement invité à faire l’expérience de la rencontre… Le chrétien est attendu… Juan Antonio est de ces chrétiens pour qui la rencontre de l’autre différent, de culture, de peau, de foi est incontournable, car cette rencontre a toujours été découverte de soi-même… et de Dieu.
Pendant la pandémie, l’isolé, le reclus, le pestiféré demandait inlassablement : « Quand vas-tu venir me voir? » Chaque jour, quelqu’un que je ne connais pas ou peu m’appelle à le rencontrer, à le reconnaître, à le découvrir, à l’aimer. Franz Lichtlé
Ce numéro part à la rencontre de frères, de soeurs qui vivent leur vocation de la rencontre des autres, dans l’écoute du souffle de l’Esprit.
Alors que les abeilles vont butiner les fleurs d’été, le frère Michel Texier, formé à l’apiculture vit avec bonheur sa vocation, et nous la partage, proche de la nature et au service de ses confrères.
Victorien est en volontariat AMOS de mai à août. Il va relire dans la prochaine revue son expérience de déplacement intérieur au service des migrants. Le Père Pachel accompagne son quotidien en Mauritanie.