méditer le mystère de l’incarnation en ce temps de l’Avent.
Méditation du 18 décembre de Marie-Jeanne MENNESON, présidente des fraternités spiritaines
Dans une semaine, nous déposerons l’enfant Jésus dans la crèche, rappelant ainsi que Marie ne l’a pas encore mis au monde. Cette naissance est annoncée depuis longtemps par les prophètes, et dans l’évangile d’aujourd’hui, l’ange dit à Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie … puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils…. ».
Ce mystère de l’incarnation de Jésus, nous le rappelons chaque dimanche dans le credo : « il est Dieu, né de Dieu… par l’Esprit Saint, il a pris chair de la vierge Marie et s’est fait homme ».
Durant ce temps de l’Avent, méditons ce mystère qui nous renvoie à notre propre incarnation, et à celle de toute l’humanité. Chaque naissance est l’occasion de s’arrêter et contempler ce mystère de la fragilité et de la vitalité de l’enfant, né de la rencontre de la chair et du souffle de l’Esprit. Ce même Esprit qui ne cessera de l’habiter, et de le recréer jusqu’à la mort.
Donner au monde le sauveur
Le calendrier perpétuel des pensées et prières de François Libermann, propose les textes suivants:
18 décembre : “Laissez-vous conduire par la main de Dieu. Ne vous pressez pas dans les choses divines. Soyez devant notre Seigneur comme l’argile devant le potier”. Lettres spirituelles III 159, 1842.
19 décembre : “Restez donc simplement attaché à Dieu. Vous avez Dieu et Dieu seul. Il doit vous suffire.” Lettres spirituelles III, 377, 1844.
Ce choix ne doit pas être l’effet du hasard, mais bien correspondre à ces jours ….
Dans sa méditation du 4 décembre, Michel Protain disait : « Chacun devra pour cela vaincre ses réticences, son côté « récalcitrant » pour s’ouvrir à l’appel du Seigneur qui nous pose la question redoutable : « Crois-tu que je peux faire cela ? ».
Oui, Seigneur je crois que tu fais toutes choses nouvelles et j’accepte de regarder comment je t’empêche d’agir. Je te remercie de ton aide pour lever ces obstacles. Je me confie à Marie, modèle de foi et d’espérance qui a dit « oui » et permis à Dieu de réaliser en elle l’impossible : donner au monde le Sauveur.