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Cinquante ans, déjà !

Le chanoine Louis Cesbron, prêtre du diocèse d’Angers, impose les mains à son neveu

Noces d’or sacerdotales. 

Souvenir lointain d’un 30 juin 1974,

L’évêque d’Angers m’ordonnait prêtre en ma paroisse d’origine. 

Ce jour j’étais entouré de mes trois oncles prêtres, 

des confrères spiritains venus m’accompagner de leur prière,

de prêtres de la bonne ville d’Angers.

Papa et ma sœur ainée s’étaient déjà retirés pour la fête sans fin. 

Maman, mes 5 frères et sœurs restants étaient là avec tous les leurs, 

dans cette vielle église qui avait vu tant d’événements familiaux s’y célébrer. 

A l’issue de cette célébration, 

on pouvait me dire : « Te voilà serviteur de Jésus, Prêtre ! »

Ce n’est pas pour moi un moment de nostalgie, 

encore moins de tristesse mais bien d’Action de Grâce, 

je puis dire avec Marie: « Le Seigneur a fait pour moi de grandes choses. »

Alors j’ai entendu : « Va ! »

Et je suis parti servir en l’Eglise de Yaoundé, de Valence, de Paris.

Mais est-ce les lieux qui déterminent le service ?

Pour ma part,

L’étonnement l’emporte sur la raison !

Il s’est plu à accomplir son œuvre avec ce qui était fragile. 

Il a offert sa Parole avec celui qui est si réservé. 

Il a nourri des foules avec celui qui est demeuré si mince. 

Il a enseigné le chemin de vie pour ceux qui désiraient un peu de Lumière, 

se servant de celui qui a toujours peiné à retenir deux lignes de suite ! 

Il a fait miséricorde à tant et tant de ses enfants, 

avec celui qui n’a cessé d’être en appel de pardon pour son propre cœur. 

Il a répondu à l’appel de ceux qui demandaient : « Apprends nous à prier ! »

Lui qui ne sait que balbutier comme le tout petit.

Il a réconforté des petits comme des forts, des bien-portants comme des malades 

avec celui qui sans cesse est en besoin du secours d’infirmières ! 

Saint est son Nom !

Quand le Maître m’a dit : c’est assez, 

j’ai compris qu’il me fallait prendre le temps d’être plus “avec lui”,

d’offrir mon temps pour le louer, 

de rentrer dans son regard de bienveillance sur ce monde en souffrance. 

Alors depuis un an,  j’ai laissé le tablier de service que je connaissais bien 

pour me laisser revêtir d’un vêtement nouveau.

Jusqu’au jour où il lui plaira de me revêtir du vêtement de sa maison. 

  Aux yeux du Seigneur mille ans sont comme un jour !             

Louis Cesbron, serviteur de Jésus Prêtre.

En marche avec lors d’un pèlerinage avec Thérèse, de Notre dame des Victoires à Auteuil