Printemps si généreux
Tu nous offres à foison
Tes beautés à goûter
Emerveillement des yeux,
Surprises de concerts improvisés,
Parfums lancés aux quatre vents !
Tout parait si spontané,
Si gracieux,
Comme un dû !
A consommer sans retenue !
Se plaindre si certains lieux sont dégarnis,
Offre trop parcimonieuse !
Heureux quand l’un ou l’autre
Ose exprimer sa reconnaissance
A un Semeur si généreux.
Se souviendra-t-on qu’il porte un nom,
Tant l’ont oublié,
La maison commune devenue anonyme !
Ecoutons la foule des petits,
Ils entourent un bien curieux cavalier,
Juché sur un ânon.
Ils chantent à perdre voix,
Crient de bonheur à perdre haleine,
Acclament le messager d’une Bonne Nouvelle.
A pleines brassées, ils ont coupé les branches
En ont jonché le sol, devenu tapis de fleurs.
Que dit ce monde bigarré
Autour de celui qu’ils nomment Jésus ?
En lui, ils ont trouvé un frère,
Avec lui ils prononcent le nom du Père.
Au milieu de tant d’acclamations
Pourquoi le visage si grave,
De celui qu’ils nomment : fils de David ?
Lui, sait entendre les murmures
De ceux qui craignent d’être dépossédé.
Lui, entrevoit une toute autre saison.
Pour lui, l’heure est venue,
Qu’éclatent les bourgeons
Des temps nouveaux. L’attend l’arbre mort,
Qu’il ornera de fleurs écarlates,
Lui seul en connait le prix,
Il faut que le grain tombe en terre.
Méditation du dimanche des Rameaux
Père Louis Cesbron