Yves Mathieu nous donne des nouvelles de la paroisse Saint Paulo de Báruè, à Inhazonia, au centre ouest du Mozambique. Cette paroisse est animée par les spiritains. Elle regroupe 44 villages sur 200km du nord au sud sur 200km d’est en ouest dans un milieu rural où la faim menace deux ou trois mois par an.
Depuis maintenant plus d’un an, je suis économe du Séminaire interdiocesain de philosophie de Matola, près de Maputo, la capitale. Mon nouveau travail me prend beaucoup. Mais c’est passionnant. Je m’interroge sur comment aider à la formation de jeunes qui auront par la suite un rôle majeur dans le développement de ce pays qui souffre encore de nombreuses difficultés.
En préparant le jubilé des 25 ans de présence spiritaine au Mozambique, je contemple une Eglise en pleine croissance. Quand j’étais parti en 2015, il n’y avait que 7 prêtres diocésains. Ils sont maintenant 16. Récemment, nous avons célébré l’ordination de 4 nouveaux prêtres et 1 nouveau diacre en vue de la prêtrise. C’est très réconfortant, mais ce n’est pas encore beaucoup pour un diocèse de 800 km de long. Cela permet de créer de nouvelles paroisses…
Notre mission aussi a changé. Nous avons maintenant un champ d’environs 100 hectares, et un autre plus petit en bordure de rivière, un poulailler et un potager.
L’évêque m’a nommé accompagnateur de la Caritas diocésaine. Nous allons voir petit à petit comment toujours être mieux au service des plus pauvres. Le premier travail qu’il me demande est d’essayer de lancer une assemblée diocésaine pour unifier la manière d’aider dans tout le diocèse, que ça soit la même manière que dans tout le pays…
Entre la multiplication des cyclones dus au dérèglement climatique, les actes de violence dans les provinces du nord, La pauvreté minée par les injustices, Nous faisons notre possible pour aider. faire le peu que nous pouvons.
Ce mois-ci, avec la Caritas, j’ai pu accompagner une équipe qui fait des forages pour monter des pompes à eau pour l’alimentation, dans des zones ou les gens avaient été affectés par le cyclone. C’est un grand progrès. Certains utilisaient des puits qui étaient pleins de déchets…
Nous aidons toujours de nombreux jeunes, soit à étudier, soit à trouver un emploi. Mais les fonds deviennent difficiles à trouver. Grâce à l’aide des spiritains d’Europe, nous sommes en train de construire un moulin à farine de maïs. Mais l’argent reçu ne suffit pas. Nous recherchons encore d’autres bienfaiteurs. Le but de ce moulin sera d’aider les gens du village en aillant un moulin plus proche et aussi générer un peu d’argent ici qui nous permettra de continuer à aider les jeunes.
La maison où nous mettrons le moulin est réalisée avec des briques cuites sur place. Cela aussi permet à des jeunes de s’en sortir.
Nous sommes toujours aussi inquiets sur ce qui se passe au nord. A la demande de l’évêque, nous avons fait une collecte dans tous les villages de notre diocèse. Les gens donnent de la nourriture, ou des vêtements, ou de l’argent et nous envoyons tout cela dans le diocèse de Pemba. C’est beau de voir la générosité des gens.
Vous pouvez soutenir la mission d’Yves Matthieu en faisant un don en ligne et préciser l’affectation à sa mission au Mozambique. Merci à vous.