Être des veilleurs !
L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé toute la condition humaine, à l’exception du péché. Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur. Ainsi le temps de l’Avent nous invite à cette vigilance que nos contemporains cherchent à mettre en œuvre face à l’urgence écologique. Cette vertu de la sobriété de vie peut se réaliser par l’attention à la qualité de nos relations entre nous, plutôt qu’à la course aux cadeaux. A côté de nombreuses occasions de partage.
Durant le temps de l’Avent, les lectures des dimanches nous invitent à veiller, à nous convertir, à changer de vie, à accueillir l’Esprit-Saint. Elles nous aident à préparer nos cœurs, à faire de la place en nous pour accueillir le Seigneur.
Entrer dans l’Avent, c’est partager avec d’autres une espérance de bonheur pour ce monde et agir pour ce bonheur.
Entrer dans l’Avent, c’est avoir envie que Dieu vive dans le cœur de tous les êtres humains.
NOËl ! La venue de la lumière
Accueillir et s’émerveiller devant les signes de Dieu
À peine est-il né que, déjà, l’enfant de la crèche attire à lui les plus pauvres comme les plus savants. Ce sont d’abord les bergers qui entendent — par la voix des anges — l’appel à se déplacer pour se rendre à Bethléem : « Allons voir ce qui est arrivé ». Puis ce seront les mages qui percevront — à travers les astres du ciel — l’appel à se mettre en route : « Allons rendre hommage au roi des juifs ».
La grâce de Noël, c’est de nous ouvrir naturellement le cœur et les mains pour rencontrer, partager, apporter un peu de fraternité et de paix.
La grâce de Noël, c’est de redonner de l’espérance à ceux et celles qui en manquent. À chaque Noël nous faisons le rêve que cette fête ne soit pas une belle parenthèse, mais une invitation à en vivre au quotidien. À chacun et chacune de nous de faire que le rêve ne soit pas que du rêve, mais devienne un peu plus réalité.
Aujourd’hui, si nous levons les yeux au-delà de nos frontières, le constat n’est guère plus réjouissant : violence, guerres, conflits… Alors ! Faut-il pour autant se résigner à ne considérer le temps de Noël que comme une parenthèse que nous refermerons dès le lendemain ? Non ! Car Jésus nous invite toujours à naître à La Vie de Lumière de Dieu. Il nous en- courage à ouvrir nos cœurs pour accueillir pleinement l’Esprit-Saint de celui qui vient habiter parmi nous.
En ce temps d’espérance, nous croyons en Dieu qui s’est in- carné par son fils Jésus, et notre humanité trouve tout son sens en Dieu fait homme. Le Tout Autre attend de nous que nous devenions des semeurs de lumière, de paix, de pardon, de joie, d’amour, de tendresse, à l’image de Jésus.
Oui, nous espérons fortement qu’à Noël ! La Lumière rayonne sur le monde
Oui ! Nous désirons que la Lumière rayonne ! Nous faisons de la place pour que l’Esprit-Saint puisse venir habiter, circuler en nous. Ainsi, la Lumière cachée au fond de nous pourra jaillir autour de nous et accueillir le Don que Dieu veut déposer en nos cœurs ! La lumière qui est en nous est pour être donnée, partagée, communiquée et offrir à profusion dans nos maisons, et dans tous nos milieux de vie. Noël n’est donc pas une fête du passé, comme on pourrait l’imaginer, mais une fête du présent et de l’avenir.
Alors qu’approchent les fêtes de fin d’année, chacun aime- rait que ce temps de Noël soit un temps de décision, de paix et de douceur. L’actualité sociale de ces derniers temps peut, à juste titre, nous permettre d’en douter. Choisissons de vivre cette fête de la nativité comme une fête du présent et de l’avenir !
Soeur Marie Louise Biando, provinciale des spiritaines